Oeuvre exposée
Vidéo HD, son, 83 min, 2019
AIDOL est un long métrage accompagné d’une partition écrite et orchestrée par l’artiste. Cette fable, générée par ordinateur (CGI), raconte l’histoire d’une superstar (humaine) en déclin, Diva, qui décide de louer les services d’une IA (intelligence artificielle) pour revitaliser sa carrière à l’occasion de la finale olympique de 2065. Situé dans un royaume à l’architecture fantastique, aux jungles enneigées et habitées par des drones sensibles, l’œuvre interroge la capacité de l’humanité à vivre avec d’autres intelligences, y compris l’intelligence artificielle.
Être une star humaine et créative, dans un monde post-IA où les machines ont la capacité d’aimer et de souffrir et où l’originalité n’est qu’astuce algorithmique n’est il pas contradictoire ? Produit à l’aide de rendus 3D, de logiciels de jeu, l’œuvre sino-futuriste est une simulation changeante et séduisante dans laquelle les grands défis de notre temps sont allégorisés.
Comme dans les travaux précédents de Lek, l’entreprise Farsight est une force de contrôle dans cet univers. Le conglomérat mondial, avec son logo omniprésent et son vaste siège semblable à un temple, usurpe le rôle et le statut d’un régime politique.
biographie
Lawrence Lek est né à Francfort en 1982. Il a été élevé dans différentes villes asiatiques : Singapour, Osaka, Bangkok, Hong Kong, en raison du travail de ses parents à la Singapore Airlines. Il a étudié l’architecture au Royaume-Uni et aux États-Unis et vit aujourd’hui à Londres, où il travaille comme artiste et prépare un doctorat en apprentissage automatique à la Royal Academy of Art.
Les langues, les intérêts et les habitudes que Lek a acquis dans chacun des pays où il a vécu influencent désormais les méthodes et le contenu des œuvres qu’il réalise. Le travail de Lek prend généralement la forme d’un film, dans lequel il met en œuvre ses compétences en matière d’animation CGI (images générées par ordinateur) et de composition de bandes sonores. Avec des œuvres animées et filmiques comme Sinofuturism (1839-2046 AD), Geomancer, AIDOL et 2065, Lek évoque des scénarios futurs où le virtuel modifie la définition de toutes les catégories humaines, y compris l’art.
L’artiste réfléchit à travers différents points de vue - humains et artificiels - et adopte l’anglais, le mandarin et le cantonais pour décrire ce que pourrait être le monde dans quelques décennies.