Mali Arun a créé Mutatis sous l’impulsion du Palais de Tokyo, pour son nouvel espace du Palais Virtuel.

Son titre latin signifie «ce qui devait changer».La  vidéo de 10 minutes, sous casque VR, propulse le spectateur au cœur du jardin botanique de Strasbourg, de nuit. Un havre de paix transfiguré, où des figures d’Ophélie sont découvertes par des êtres un peu étranges, fantastiques, entre police judiciaire et personnages de Science-fiction  Une fois les femmes rassemblées, des lumières émanent de leurs corps, des métaphores de leurs âmes, qui vont envahir le spectateur et polliniser l’espace du jardin. Des sons naturels et primaires rappelant une jungle se mêlent à des bruits industriels, électroniques, aux textures numériques.

Avec cette œuvre, l’artiste donne à voir la perméabilité entre différents mondes, différentes temporalités, différentes cultures, sans jamais leur retirer leur unicité. Son travail sur la porosité des frontières humaines semble dénoter d’une nécessité pour les artistes d’aujourd’hui et de demain de fabriquer une mémoire collective multiple.